Moteur de L53

Bonjour à tous,
Je suis tout nouveau sur ce forum car je suis en train de restaurer une petite machine de grass-track très originale des années soixante dotée d'un moteur de L 53. Ce dernier avait été un peu "préparé" par le pilote-constructeur de cette petite moto. L'allumage d'origine a été remplacé par un classique batterie-bobine et le cylindre proviendrait d'une machine "usine" autrefois utilisée en course sur route. Le carburateur est un Dell'Orto SSI. Bref, je suis en phase de remontage, et j'aimerais savoir quel est le couple de serrage de la culasse pour ce moteur. De même, est-il encore possible de trouver des joints de culasse car je n'en possède qu'un?
Merci de votre aide
Jean-Michel

Bienvenu sur le forum.
A l'époque, ils n'y avait le couple de serrage sur aucune doc.
Pour le joint de culasse, il y en a à l'amicale.

Bon alors je vais serrer la culasse à la clé "manométrique". Sinon merci pour l'info concernant les joints.

Bonjour,

Je m'étais posé la même question lors du remontage de ma culasse de D5A. Sur le forum LVM je m'étais royalement fait envoyer ch..... alors qu'ici j'avais reçu le soutien de gens compétents.
Tu peux aller voir sur ce post:
https://motosgnomerhone.forumgratuit.org/t150-culasse-d5a

A+,

Py

Py, merci pour l'info. Donc, si je comprends bien j'ai frappé d'entrée à la bonne porte.
Merci à tous.

Je reviens vers vous avec une autre question de néophyte. Quelle est la quantité d'huile nécessaire pour la boîte de ce petit moulin?

Par ailleurs, j'aimerais savoir si certains d'entre vous utilisent pour leurs machines 2 et 4 T des carburants du type essence Alkylate. Personnellement, j'ai testé avec succès les carburants Aspen dans mes outils de jardin, tronçonneuse, débroussailleuse et tondeuse autoportée. Mon vendeur me certifie que ce carburant est utilisable par tous les moteurs thermiques. Ce carburant est stable, ne se dégrade pas comme le 95 et ne contient pas les agents polluants de l'essence normale, mais il est évidemment un peu plus cher.

Encore merci pour vos infos

Il faut 1,7 litre. Sur le coté du carter, tu as la petite vis de 6 qui sert à faire le niveau, quand ça sort par le trou c'est que le niveau est bon.

1,7 l bien pris. Avec une huile actuelle pour boîte de 2T je pense que ça fera l'affaire.
Par contre, j'aimerais vous montrer une photo de la "bête de course" mais je n'arrive pas à insérer l'image. Comment fait-on?

Pour mettre une image, tout est expliqué ici:

https://motosgnomerhone.forumgratuit.org/t2-mettre-une-photo-sur-le-forum-ou-dans-une-annonce

Voici la machine telle que je l'ai récupérée.

Et la voici après quelques soins apportés au moteur et à la partie cycle. Les roues sont démontées, les moyeux en attente de chromage. A noter que ces derniers ont été fait à partir de moyeux de remorque coupés puis ressoudés. La partie cycle est faite maison, avec une suspension cantilever dotée d'un amortisseur de Vespa. A l'époque les pilotes ne ménageaient ni leur peine ni leur inventivité pour rouler.



Bonne fin de week-end à tous

Sacré engin, ça fait une petite moto sympa.
As tu une idée de son historique?

Oui, voici l'histoire de cette machine.

Le grass-track est une discipline ancrée depuis l'après guerre dans mon coin de sud-ouest.Dans les années 50 et 60, il existait une catégorie 175 cm3 en marge des 350 et 500 JAP alcool, par la suite remplacée par les 250. Cette petite moto fait partie de celles ayant couru à cette époque. Elle a été construite et pilotée par un personnage local, connu aujourd'hui dans le monde de la moto ancienne. Un dilettante de la vie et de la mécanique, une sorte "d'Alexandre le bienheureux", pour ceux qui connaissent le film, en version locale. Mais particulièrement doué dans sa partie, à condition de ne pas être pressé. Donc la moto a été réalisée au début des années 60 de cette façon:
Partie cycle
- Cadre d'origine Vallée modifié (tout le berceau de la colonne de direction vers la poutre arrière) avec montage d'un amortisseur de Vespa;
- Fourche empruntée à une moto allemande ( notre homme ne se souvient plus de la marque) et renforcée par des haubans sur l'avant.
- roue avant de 21' avec un moyeu fabriqué à partir de celui d'une roue de sulky
- roue arrière de 19' avec moyeu d'origine Vallée
- guidon en acier fabriqué maison et chromé.
- boulonnage sur côté droit d'une barre de protection (pour les bottes de paille)
- Garde-boue arrière d'origine Vallée

Le berlingot

Moteur 175 GR d'origine avec les modifications suivantes:
- Remplacement du volant magnétique par un allumage batterie bobine
- Cylindre "course" acheté directement chez GR avec des transferts modifiés
- Installation d'un carburateur Dell'Orto SSI de 30mm.

Je suis impatient d'avoir terminé pour tester la bête. Son proprio est un excellent mécanicien mais moins bon pilote, donc pas de palmarès pour la petite Gnome, en tout cas que je sache.

La photo ci-dessous montre les pilotes de la catégorie dans les 60's. Vous remarquerez que les Gnome Rhône avaient la côte bien que certains utilisaient des Terrot ou des Ydral.

Amicales salutations et à bientôt pour des nouvelles que j'espère pétaradantes.

ça c'est super et c'est bien de connaitre l'historique de la machine qu'on avait entre les mains.

Superbe!
A ce que je vois ton intérêt pour cette discipline ne se limite pas à la Gnôme !


Dans le sud ouest il n'y a pas que ça de bon !!!!!

Oui, je suis tombé dedans tout petit. Maintenant je restaure des machines de grass-track et de speedway, c'est un peu ma spécialité. Des Jawa, JAP, Weslake, Godden...De plus je participe au trophée de France motos anciennes dans cette discipline.
Je suis particulièrement satisfait d'avoir dégoté et fait revivre la petite Gnome Rhône parce qu'après des recherches dans ce milieu que je connais bien, je n'en ai pas retrouvé d'autres semblables. Je pense que c'est la seule rescapée de cette époque, ce qui en fait une machine intéressante.
Dans une vieille revue moto des années 50, j'ai également vu un article sur une machine de moto ball construite autour d'un moteur L53. Lors de la, dernière bourse de Damazan dans le 47, j'ai également vu une moto de trial équipée de ce moteur. Il semblerait que cette mécanique ait été prisée en son temps dans les milieux de la compétition.Mais vous en savez surement plus que moi sur le sujet.

A+

Les machines de moto-ball étaient construites par Gnome & Rhône, pour les machines de trial Gnome construisait bien les LX200 trial et LX200 Militaires mais ça ressemblait plus à des trails vu l'équipement. Cela n'a pas empêché Michel Heuqueville de courir avec en en trial.
A coté de ça, on voit parfois de belles réalisations de vrai motos de trial sur base Gnome.
Jette un coup d'oeil aux gazettes 26-27-28 et 35 (entre autre), tu verras quelques belles choses et notamment dans la 28 ou tu verras la photo de la moto grass-track de Michel Visade

Bonsoir à tous,

Voici quelques compléments d'infos concernant cette machine.

Jean, le propriétaire-constructeur vient de me confier le carburateur qu'il a retrouvé. Il s'agit bien d'un Dell'Orto SSI de 30. Je l'ai monté cet après-midi.
Il manque une partie du filtre à air qui a été fabriqué à partir d'un cul de phare auquel a été soudé un tube qui est relié au cylindre par un manchon en caoutchouc. Une protection filtrante en treillis vient se fixer sur le "phare". Le tout ayant été chromé.
Autres infos nouvelles:
- Le réservoir a été réalisé à partir de celui d'un Peugeot BB sport en découpant les côtés pour réduire sa largeur. La selle est également bricolée à partir de celle d'un cyclo sport de l'époque mais Jean ne se souvient plus de la marque.
- Pour ce qui est du moulin, voici d'autres éléments que je ne connaissais pas auparavant. Non seulement le cylindre est "usine", mais également l'équipement mobile. C'est le même que celui qui était utilisé sur les GR 175 qui ont participé au Bol d'Or dans les années cinquante. Notamment, il y a une cage à aiguille au pied de bielle en lieu et place de la bague bronze d'origine. Les trous d'équilibrage des masses de vilebrequin ont été obstrués avec du magnésium pour augmenter la pression des gaz dans le carter moteur. Par ailleurs, Jean a remplacé le volant magnétique d'origine par celui d'une 125 plus léger. Mais un allumage batterie (6v) bobine a été adapté. Ceci allégeant la charge du moteur et donnant un régime plus élevé. Les ailettes de la culasse ont été raccourcies et découpées en arrondi à l'arrière pour permettre le passage du carburateur qui est très incliné. Nul doute que ce petit moteur doit avoir des performances nettement plus élevées que celles du moteur standard. D'ailleurs si certains d'entre vous ont des infos sur les machines engagées au Bol d'Or, caractéristiques et performances, je suis preneur.
Vous serez contents (ou non) d'apprendre que Jean a aussi utilisé un garde-boue arrière de GR 125 ou 175, qu'il a découpé et adapté à son cadre.
Il ne manque désormais que les roues et surement quelques réglages pour que la moto se réveille après 50 ans de repos forcé.
Je ne manquerais pas de vous donner des nouvelles de l'évènement.
Bien amicalement
Jean-Michel

Voici la photo d'une machine de trial, équipée d'un L53, vue à la bourse de Damazan (47) en mars dernier. Elle était à vendre. Si ça intéresse quelqu'un il y a le n° de téléphone apparent.

Pour la photo de la gazette n° 28, on reconnait bien Michel Visade. Sur la photo du groupe que j'ai mis en ligne, il porte le n° 20.

Peux-tu me dire quel numéro avait Jean sur cette photo?

Bonjour,

Jean n'en est pas très sûr, mais il pourrait être le n° 26. Le 19, c'est André Visade, père de Michel n°20. Il y avait aussi un deuxième frère qui roulait dans cette catégorie, Jean-Paul mais je ne le reconnais pas sur l'image. Le n° 21 est Henri Jean, un gars très connu dans le milieu. Tous étaient de Marmande et roulaient avec des machines propulsées par un moteur de L53. Jean n'a pas trouvé de photos de lui car à cette époque la photographie était assez rare en dehors des professionnels. Mais je ne désespère pas d'en trouver une un jour.